Non, les islamistes ne sont pas des “fous de Dieu”
©Loïc Venance /AFP
Avec les attentats de Conflans-Sainte-Honorine, Nice et Vienne, le “terrorisme du coin de la rue” surgit pour frapper au coeur nos sociétés occidentales. À l’heure où le monde islamiste exige sans relâche le respect de Dieu, insulte nos dirigeants et nos valeurs de liberté, autorisant tous les excès, le terrorisme islamiste commet les pires crimes. L’heure n’est plus à la solidarité du monde musulman face aux attentats, l’heure n’est plus aux ambiguïtés mais à la radicalisation et à l’affrontement.
Les kamikazes ne tuent pas les gens dans un excès de passion ou de colère. Ils le font calmement et délibérément pour montrer leur engagement, prouver qu’ils sont prêts à payer le prix ultime pour détruire les valeurs des sociétés occidentales.
Les vrais croyants ne sont conscients de rien d'autre que de leur foi. Le terrorisme est pour ses soldats le seul moyen de faire à Dieu la place qu’il mérite. Tout le reste est secondaire et donc sans importance. D'un point de vue profondément religieux, cette attitude est totalement justifiée : Dieu a besoin de cet espace.
Comme l’ont souvent noté les commentateurs, une part importante des motivations du fondamentalisme islamique de ces trente dernières années provient de la perception que l'Islam est engagé dans une guerre sainte permanente contre ce qu'il perçoit comme les "ennemis de Dieu" - qui l'entoureraient. Cette idée est revenue fréquemment dans les années 1990 dans les procédures judiciaires et les déclarations politiques des dirigeants iraniens, qui ont fait des États-Unis le principal ennemi de Dieu. Cependant, l'idée que Dieu a des ennemis et qu'il a donc besoin de l'aide des hommes pour les identifier et les combattre n'est pas spécifique à l'Islam. Elle est même familière dans l'Antiquité préclassique et classique, dans l'Ancien et le Nouveau Testament, ainsi que dans le Coran et les textes hébreux !
Néanmoins, seul l'Islam dispose actuellement d'une capacité terroriste mondialisée et active qui constitue une perspective attrayante pour les croyants les plus radicaux. Il a généré une énorme vague de ferveur religieuse et de dévotion chez un grand nombre de jeunes musulmans. Depuis plusieurs années, des milliers d'Européens se sont convertis à l'Islam et des milliers d'”anciens" et de "nouveaux" musulmans ont rejoint les rangs des terroristes.
Bien sûr, l’islamisme est une “idéologie” et le terrorisme est un dévoiement de la religion. Mais cela n’en reste pas moins une idéologie religieuse et c’est en tant que telle qu’il faut, face à ces constats alarmants et après cette nouvelle tragédie humaine, l’analyser et la combattre.